Voici une premiere petite gallerie des photos de l'expé. Manque les descriptions des photos pour l'instant, à suivre... Pas facile de reprendre l'informatique apres 2mois sur les ski!
A bientot,
/Lucas
dimanche 24 juin 2007
dimanche 17 juin 2007
Retour à la maison!
Nous sommes arrivé à destination! Difficile à croire mais l'expé vient de s'achever, nous avons rejoint notre point de départ après 77jours de voyage. Mission accomplie, un tour complet du Spitberg en plus de 1000km.
A peine rejoint la piste qui mêne à Longyearbyen, la presse locale est venue nous interviewer. Ce sont ensuite de nombreux amis qui nous ont rejoint pour faire les derniers mètres ensemble et partager quelques bières!
Ca fait en fait 3jours que l'on est arrivé et les festivités commencent tout doucement à s'arreter (super soirée barbecue sur la plage hier!), il est temps de commencer à nettoyer et ranger tout l'equipement.
Merci à tous pour l'accueil fantastique que vous nous avez offert! Merci pour les nombreux mails de felicitations! Les photos suivront prochainement (a selectionner parmi 5000).
Un grand projet qui s'achêve, même avec succes, c'est un peu triste. Mais est-ce vraiment la fin ? Non, je ne le crois pas, Tout ne fait que commencer. Après avoir vécu la partie egoiste de l'aventure, il est temps de partager cette expérience unique avec les amis et le public! De ces échanges naitrons les futurs projets. Ma soif d'aventure ne fait que croitre, je suis accro au voyage "par mes propres moyens", l'effort et la contemplation sont mes drogues préférées. Rien ne s'achêve, ce n'est que le commencement...
A bientot,
/Lucas
-> Lisez l'article d'UNIS sur notre retour
mercredi 13 juin 2007
Carpe Diem
Au moment où je vous écris, le réchaud ronronne, la soupe est prête et Kim est en train de me convaincre que demain je serais de retour chez moi.
Dilemme ! Dois-je me concentrer sur le plaisir de manger une bonne soupe ou anticiper le retour de demain ?
J’ai vite tranché en faveur de la soupe de Kim. Je refuse de m’encombrer de pensées sur ce qui n’existe pas encore : le futur.
Que serait le futur sans les pâtes aux tomates de Kim?
Kim vient d’ailleurs de m’expliquer que le temps présent était la clef du futur et je suis à 100/100 d’accord avec lui : si je ne mange pas ma soupe, je n’irai nulle part demain.
Si on arrive demain à Longyearbyen, on pourra se goinfrer de fromage. On pourrait aussi surprendre tout le monde en arrivant plus tard ou plus tôt.
Mais finalement n’est-ce pas l’inverse qui est vrai ? Le futur comme clef pour comprendre le présent ?
Je sens que je m’y perds.
Ce que j’aime vraiment c’est quand Kim me donne des ordres précis:
1/ Ulli mange ta soupe maintenant !
2/ Ulli, demain tu marcheras jusuq’à Longyearbyen !
3/ Ulli, apprécie l’instant présent !
Et comme je n’ai pas d’arguments intelligents pour répondre à Kim, je vais apprécier l’instant présent : manger ma soupe, mes macaronis, ma mousse au chocolat, m’asseoir sur une pierre plate, sortir quelques blagues et laisser le futur là où il est.
Ulli le bienheureux
Dilemme ! Dois-je me concentrer sur le plaisir de manger une bonne soupe ou anticiper le retour de demain ?
J’ai vite tranché en faveur de la soupe de Kim. Je refuse de m’encombrer de pensées sur ce qui n’existe pas encore : le futur.
Que serait le futur sans les pâtes aux tomates de Kim?
Kim vient d’ailleurs de m’expliquer que le temps présent était la clef du futur et je suis à 100/100 d’accord avec lui : si je ne mange pas ma soupe, je n’irai nulle part demain.
Si on arrive demain à Longyearbyen, on pourra se goinfrer de fromage. On pourrait aussi surprendre tout le monde en arrivant plus tard ou plus tôt.
Mais finalement n’est-ce pas l’inverse qui est vrai ? Le futur comme clef pour comprendre le présent ?
Je sens que je m’y perds.
Ce que j’aime vraiment c’est quand Kim me donne des ordres précis:
1/ Ulli mange ta soupe maintenant !
2/ Ulli, demain tu marcheras jusuq’à Longyearbyen !
3/ Ulli, apprécie l’instant présent !
Et comme je n’ai pas d’arguments intelligents pour répondre à Kim, je vais apprécier l’instant présent : manger ma soupe, mes macaronis, ma mousse au chocolat, m’asseoir sur une pierre plate, sortir quelques blagues et laisser le futur là où il est.
Ulli le bienheureux
mardi 12 juin 2007
Gueule de bois
Hier quelques amis sont venus nous rejoindre pour récupérer nos pulkas. Ils ont apporté quelques preuves de la proximité immédiate de la civilisation à savoir un dîner délicieux.
Nous avons pu savourer deux repas excellents dans la même journée.
Un ragoût de renne, carottes, oignons et pommes de terre, mijoté pendant 4 heures assaisonné juste comme il faut.
Nous avons profité d’une belle soirée autour d’un feu de camp avec nos amis accompagnés d’autres « témoignages » de la civilisation. C’est une journée à marquer d’une pierre blanche.
Merci les amis, c’était vraiment super, même si aujourd’hui, certains d’entre nous ont du mal à s’en remettre.
PS : Nous avons gardé nos skis et nous nous apprêtons à traverser un cours d’eau gonflé par la fonte des neiges.
Mats
Nous avons pu savourer deux repas excellents dans la même journée.
Un ragoût de renne, carottes, oignons et pommes de terre, mijoté pendant 4 heures assaisonné juste comme il faut.
Nous avons profité d’une belle soirée autour d’un feu de camp avec nos amis accompagnés d’autres « témoignages » de la civilisation. C’est une journée à marquer d’une pierre blanche.
Merci les amis, c’était vraiment super, même si aujourd’hui, certains d’entre nous ont du mal à s’en remettre.
PS : Nous avons gardé nos skis et nous nous apprêtons à traverser un cours d’eau gonflé par la fonte des neiges.
Mats
Petits Bruits, Grand Silence
Notre vie ici est faite de mille et un détails auxquels nous ne ferions pas attention en temps normal mais qui prennent, dans cet environnement si particulier, toute leur importance.
Le bruit fait partie de ces petites choses essentielles.
Le bruit des skis glissant sur la neige, tassée et dure, ou au contraire fraîchement tombée, ou fondue. Chacun de ces sons est bien distinct ; même le son de mon ski gauche n’est pas le même que celui de mon ski droit.
Les bâtons qu’on plante dans la neige et le son grinçant des patins de la pulka. Le vent qui agite ma veste et soulève des tourbillons de neige. Ou le bruit du réchaud qui nous indique qu’il est temps de le nettoyer.
Tous ce bruits qui remplissent notre vie quotidienne et qui, dans un environnement civilisé à forte activité humaine, seraient demeurés inaperçus.
Et puis il y a le silence, le silence qui s’installe soudain quand le vent s’arrête, quand les autres dorment et que je suis le seul éveillé. Un silence écrasant où le battement de mon propre sang martèle à mon oreille. Un tel silence n’existe que rarement sur cette terre. C’est un silence total, qui vous enveloppe et vous vide à la fois.
Je vous souhaite à tous de connaître un jour le plaisir de ce silence, et aussi celui des petits bruits générés par le ski en pleine nature.
Mats
vendredi 8 juin 2007
Un Printemps qu’on n’oubliera jamais
Il y a exactement 2 mois, à l’occasion de ma première contribution pour ce blog, écrite au cœur d’une tempête typique de la semaine 14, je consacrais mon récit aux différentes joies que le ski m’apportais. Comme il est fort probable que ces quelques mots soient ma contribution finale avant notre arrivée, je considère presque de mon devoir de vous dire si tout ce que j’ai écrit est toujours vrai pour moi. Comment ais-je évolué au cours de ce voyage ? Le ski me procure -t’il autant de plaisir ?
Commençons par les principales évolutions de notre environnement. La nuit et les étoiles ont disparues et le soleil nous accompagne 24 h sur 24. Du coup nous sommes décalés avec cet étrange horaire de GMT+12 qui échange midi avec minuit, nous amenant à dormir le jour et à skier pendant que l’Europe dort.
La neige se transforme incessamment, fond et regèle à l’occasion des rapides changements de températures oscillant de moins 30°C à un confortable 0°C.
Depuis que le ciel bleu nous entoure, nous restons néanmoins en alerte, attendant encore et toujours la véritable énorme tempête de neige comme les Californiens attendent leur grand tremblement de terre.
L’évolution du temps et des températures a complètement transformé la manière de faire la trace, nous skions dans un mélange de neige, d’eau et de boue qui rend la lutte contre les force de friction de plus en plus dure ce qui nous amène parfois à porter nos pulkas.
Quelques soit les conditions, nos luges doivent suivre nos skis et je maintiens que même après 2 mois je peux encore apprécier ces petites foulées qui vous propulsent jusqu’au sommet de la côte et au bord de la nausée, tout en vous apportant malgré tout une incroyable satisfaction.
Parlons ensuite du groupe qui a vécu ses propres transformations. Les semaines passant, l’enthousiasme initial s’est détérioré avec l’apparition de sous-groupes informels.
Cette rupture naturelle était loin d’être inattendue. Notre groupe est constitué de fortes personnalités, chacun fonctionnant sur sa propre longueur d’onde. Il en reste de l’amertume à certains moments et une certaine tristesse aussi.
Je pense que d’une certaine manière, nous garderons chacun des souvenirs différents de ce voyage, chacun avec ses propres instants magiques, de majestueux instants, les crêtes perdues dans les nuages, fondues dans le blanc total , et qui tout d’un coup, émergent sur fond bleu azur.
Nous avons eu une chance inouïe de pouvoir découvrir le Spitzberg sous ces différents aspects, jour après jour.
Finalement le moment est venu pour nous de déchausser nos skis.
L’aventure était encore au rendez-vous de cette dernière étape de randonnée pédestre et nous rencontrons un festival de nouvelles épreuves: cascades à traverser, toundra et marais transformant la progression pédestre en une véritable épreuve. Nous nous souviendrons longtemps de cette dernière semaine !
C’est tout du moins comment je pense actuellement. On en reparlera dans une semaine pour confirmer si j’avais bien raison.
Comme je l’ai dit auparavant, ce voyage est pour moi un rêve éveillé. Maintenant que l’heure du réveil approche, j’aimerais bien retardé encore un peu la sonnerie. Mais ouvrir les yeux sur un jour nouveau, c’est aussi uneinvitation à se lancer dans de nouvelles aventures.
Salutations depuis notre dernier campement dans la neige
Kim
Commençons par les principales évolutions de notre environnement. La nuit et les étoiles ont disparues et le soleil nous accompagne 24 h sur 24. Du coup nous sommes décalés avec cet étrange horaire de GMT+12 qui échange midi avec minuit, nous amenant à dormir le jour et à skier pendant que l’Europe dort.
La neige se transforme incessamment, fond et regèle à l’occasion des rapides changements de températures oscillant de moins 30°C à un confortable 0°C.
Depuis que le ciel bleu nous entoure, nous restons néanmoins en alerte, attendant encore et toujours la véritable énorme tempête de neige comme les Californiens attendent leur grand tremblement de terre.
L’évolution du temps et des températures a complètement transformé la manière de faire la trace, nous skions dans un mélange de neige, d’eau et de boue qui rend la lutte contre les force de friction de plus en plus dure ce qui nous amène parfois à porter nos pulkas.
Quelques soit les conditions, nos luges doivent suivre nos skis et je maintiens que même après 2 mois je peux encore apprécier ces petites foulées qui vous propulsent jusqu’au sommet de la côte et au bord de la nausée, tout en vous apportant malgré tout une incroyable satisfaction.
Parlons ensuite du groupe qui a vécu ses propres transformations. Les semaines passant, l’enthousiasme initial s’est détérioré avec l’apparition de sous-groupes informels.
Cette rupture naturelle était loin d’être inattendue. Notre groupe est constitué de fortes personnalités, chacun fonctionnant sur sa propre longueur d’onde. Il en reste de l’amertume à certains moments et une certaine tristesse aussi.
Je pense que d’une certaine manière, nous garderons chacun des souvenirs différents de ce voyage, chacun avec ses propres instants magiques, de majestueux instants, les crêtes perdues dans les nuages, fondues dans le blanc total , et qui tout d’un coup, émergent sur fond bleu azur.
Nous avons eu une chance inouïe de pouvoir découvrir le Spitzberg sous ces différents aspects, jour après jour.
Finalement le moment est venu pour nous de déchausser nos skis.
L’aventure était encore au rendez-vous de cette dernière étape de randonnée pédestre et nous rencontrons un festival de nouvelles épreuves: cascades à traverser, toundra et marais transformant la progression pédestre en une véritable épreuve. Nous nous souviendrons longtemps de cette dernière semaine !
C’est tout du moins comment je pense actuellement. On en reparlera dans une semaine pour confirmer si j’avais bien raison.
Comme je l’ai dit auparavant, ce voyage est pour moi un rêve éveillé. Maintenant que l’heure du réveil approche, j’aimerais bien retardé encore un peu la sonnerie. Mais ouvrir les yeux sur un jour nouveau, c’est aussi uneinvitation à se lancer dans de nouvelles aventures.
Salutations depuis notre dernier campement dans la neige
Kim
lundi 4 juin 2007
Repos sur Newton
Il est 20h30. Je viens de me réveiller. Je n’ai aucune idée du jour de la semaine et je me souviens à peine que nous sommes au début de Juin. Mais tout ça n’a pas grande importance, l’essentiel c’est qu’aujourd’hui est un jour de repos.
Aujourd’hui, on oublie les huit heures de ski quotidiennes, on dort, on se détend, on lit et on prend la journée comme elle vient.
En fait, je dois reconnaître que les plans initiaux pour cette journée étaient tout autres. Il se trouve que nous bivouaquons au pied du pic le plus haut de Svalbard, le mont Newton. Et on avait vraiment envie de l’escalader jusq’au sommet. Mais la météo en a décidé autrement (il neige et les nuages sont bas).
A la différence de mes compagnons qui sont capables de dormir 12 heures d’affilée, je ne dors jamais très longtemps. Alors pour m’occuper pendant les jours de repos comme aujourd’hui, rien de mieux que le livre sur les noms de lieux à Svalbard (the Place Names of Svalbard Book), dans une édition limitée qui pèse 4kg.
Ce livre plutôt lourd mais bourré d’informations a été transporté par Ulli et Kim depuis notre départ de Longyearbyen. Il donne l’origine de tous les noms de lieux sur l’archipel.
On y trouve des myriades de noms, certains qui sont liés à des histoires incroyables, d’autres qui suscitent l’ennui.
Par exemple, je ne vous conseille pas de chercher l’origine du nom Flatbreen, ce glacier du Sud du Spitzberg ; le livre nous dit laconiquement que c’est un glacier …plat (flat en anglais).
Plus amusant : le Spitzberg a lui-aussi son Mont-Blanc, un pic qui culmine à … 485 mètres. Ou encore,une chaîne de montagnes porte le nom de Jean Paul Casimir Périer, un homme politique français. Quelqu’un sait ce qu’il a fait ?
Revenons à notre mont Newton. Je parie que vous savez à qui cette montagne doit son nom : au mathématicien et physicien renommé Isaac Newton. La petite bosse qui se découpe au sommet du pic a même été appelée Eplet en référence à la pomme de Newton !
Salutations à vous tous, chers lecteurs du blog!
Encore quelques pics neigeux et vallées à traverser et nous serons de retour dans le monde civilisé.
Cheers
Lucas
Note de l’équipe blog: on peut lire une version de ce livre sur le Net :
Norwegian Polar Institute
Aujourd’hui, on oublie les huit heures de ski quotidiennes, on dort, on se détend, on lit et on prend la journée comme elle vient.
En fait, je dois reconnaître que les plans initiaux pour cette journée étaient tout autres. Il se trouve que nous bivouaquons au pied du pic le plus haut de Svalbard, le mont Newton. Et on avait vraiment envie de l’escalader jusq’au sommet. Mais la météo en a décidé autrement (il neige et les nuages sont bas).
A la différence de mes compagnons qui sont capables de dormir 12 heures d’affilée, je ne dors jamais très longtemps. Alors pour m’occuper pendant les jours de repos comme aujourd’hui, rien de mieux que le livre sur les noms de lieux à Svalbard (the Place Names of Svalbard Book), dans une édition limitée qui pèse 4kg.
Ce livre plutôt lourd mais bourré d’informations a été transporté par Ulli et Kim depuis notre départ de Longyearbyen. Il donne l’origine de tous les noms de lieux sur l’archipel.
On y trouve des myriades de noms, certains qui sont liés à des histoires incroyables, d’autres qui suscitent l’ennui.
Par exemple, je ne vous conseille pas de chercher l’origine du nom Flatbreen, ce glacier du Sud du Spitzberg ; le livre nous dit laconiquement que c’est un glacier …plat (flat en anglais).
Plus amusant : le Spitzberg a lui-aussi son Mont-Blanc, un pic qui culmine à … 485 mètres. Ou encore,une chaîne de montagnes porte le nom de Jean Paul Casimir Périer, un homme politique français. Quelqu’un sait ce qu’il a fait ?
Revenons à notre mont Newton. Je parie que vous savez à qui cette montagne doit son nom : au mathématicien et physicien renommé Isaac Newton. La petite bosse qui se découpe au sommet du pic a même été appelée Eplet en référence à la pomme de Newton !
Salutations à vous tous, chers lecteurs du blog!
Encore quelques pics neigeux et vallées à traverser et nous serons de retour dans le monde civilisé.
Cheers
Lucas
Note de l’équipe blog: on peut lire une version de ce livre sur le Net :
Norwegian Polar Institute
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