L’été est arrivé ! Le T-shirt a remplacé la parka, la neige fond et aujourd’hui nous avons même rencontré les premières traces de végétation !
Je viens de passer un moment allongée sur un carré d’herbe au soleil, à côté du refuge d’Austbotnhytta, dans le Wijdfjorden, notre premier refuge depuis le début de l’expédition.
Comme c’est agréable de sentir la brise d’été. Pour la plupart d’entre vous, cette journée ressemblerait à une journée de fin d’hiver, mais pour moi, c’est l’été sous les tropiques !
A côté du refuge, coule un petit ruisseau de neige fondue, c’est le premier que nous rencontrons depuis notre départ il y a un mois et demi.
Le redoux rend aussi plus facile la partie la plus pénible et la plus triviale de notre équipée, je veux parler de la « grosse commission » pour utiliser un vocabulaire imagé.
Dans un contexte civilisé, il est plutôt inhabituel et inconvenant d’aborder ce genre de sujet, mais ici, c’est tout naturel. Après tout, il s’agit d’une fonction normale du corps humain et quand on vit proches les uns des autres 24 heures sur 24, on partage les affres et les problèmes de « l’expédition wc ».
Quand il fait chaud et doux comme aujourd’hui, tout va bien et l’opération est presque aussi simple qu’à la maison. On part en emportant sa pelle et les sacs de papier toilette : le propre et le sale (on brûle notre papier toilette au fur et à mesure de son utilisation), on cherche un endroit un peu tranquille à une distance du camp qui varie de …2 mètres à 50 mètres, en fonction de l’urgence et du besoin d’intimité requis.
Quand le temps est mauvais, ça devient un véritable challenge d’aller aux « toilettes »! Creuser un trou, ériger une protection contre le vent pour ne pas être recouvert de neige, tout est périlleux…et les sacs de papier toilette menacent de s’envoler !
Puisque je suis sur le sujet, j’en profite pour répondre à une question qui m’a été souvent posée vu que je suis la seule femme du groupe : comment je gère mes règles pendant l’expédition?
En fait, il n’y a pas de difficulté particulière, je fais comme à la maison, et mes “déchets” sont brûlés avec le reste du papier toilette.
Quant aux problèmes de sautes d’humeur, je crois que ça tient surtout aux douleurs qu’on peut ressentir et à mon avis, le meilleur remède c’est l’action et le mouvement : par exemple, tirer une pulka dans une forte montée, rien de tel pour oublier ses problèmes, je vous assure !
Tant que je suis sur ce sujet, j’en profite pour répondre à la question subsidiaire : comment survivre avec 4 garçons malodorants ?
Oui, c’est vrai ils ne sentent pas la rose, ils portent les mêmes vêtements depuis 47 jours, ils ne prennent pas de douche…mais moi non plus et franchement, ce n’est pas un problème !
Hella
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