Au moment où je vous écris, le réchaud ronronne, la soupe est prête et Kim est en train de me convaincre que demain je serais de retour chez moi.
Dilemme ! Dois-je me concentrer sur le plaisir de manger une bonne soupe ou anticiper le retour de demain ?
J’ai vite tranché en faveur de la soupe de Kim. Je refuse de m’encombrer de pensées sur ce qui n’existe pas encore : le futur.
Que serait le futur sans les pâtes aux tomates de Kim?
Kim vient d’ailleurs de m’expliquer que le temps présent était la clef du futur et je suis à 100/100 d’accord avec lui : si je ne mange pas ma soupe, je n’irai nulle part demain.
Si on arrive demain à Longyearbyen, on pourra se goinfrer de fromage. On pourrait aussi surprendre tout le monde en arrivant plus tard ou plus tôt.
Mais finalement n’est-ce pas l’inverse qui est vrai ? Le futur comme clef pour comprendre le présent ?
Je sens que je m’y perds.
Ce que j’aime vraiment c’est quand Kim me donne des ordres précis:
1/ Ulli mange ta soupe maintenant !
2/ Ulli, demain tu marcheras jusuq’à Longyearbyen !
3/ Ulli, apprécie l’instant présent !
Et comme je n’ai pas d’arguments intelligents pour répondre à Kim, je vais apprécier l’instant présent : manger ma soupe, mes macaronis, ma mousse au chocolat, m’asseoir sur une pierre plate, sortir quelques blagues et laisser le futur là où il est.
Ulli le bienheureux
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